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La police va prévoir la criminalité grâce à des algorithmes

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À l’instar de celles d’autres pays comme les Pays-Bas, la police belge veut faire appel à des bases de données et des algorithmes pour prévoir la criminalité avant même qu’elle ne se produise. «De nombreux services de police nous ont fait savoir qu’ils souhaitaient disposer de tels outils de police prédictive, explique Guy Theyskens, porte-parole de la police fédérale. Par exemple pour pouvoir mieux estimer les zones et les heures où les risques de cambriolage augmentent. Aux Pays-Bas, les villes sont déjà subdivisées en grilles afin d’identifier des ‘hotspots’.»

Pour l’ensemble de la police, des éléments de police prédictive seront intégrés dans le nouveau système informatique iPolice, dont le déploiement est prévu pour 2030. Celui-ci réunira les données de tous les services de police dans le cloud. Sur la base de ces données, il sera alors possible de développer des algorithmes permettant de faire de la police prédictive.
Guy Theyskens explique que «la police aura alors besoin de data scientists pour sélectionner les modèles et les paramètres adéquats. Mais ceux-ci ne feront pas appel à des paramètres que les policiers ne peuvent pas utiliser aujourd’hui, comme la couleur de peau.»

Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) souligne qu’il ne veut pas verser dans le Big Brother. «Mais c’est une technologie très intéressante. Il ne faut pas uniquement intervenir quand
l’acte a déjà été commis, affirme son porte-parole Olivier Van Raemdonck.

Si la police prédictive permet de prévenir des délits, de démasquer des pédophiles et des terroristes avant qu’ils ne frappent, ne pas l’utiliser relèverait de la négligence
coupable. Mais nous le ferons toujours dans le respect des principes fondamentaux de l’État de droit.»
Au sein de l’Open Vld, on craint cependant des dérapages. «La prédiction de la criminalité est sans nul doute porteuse d’opportunités. J’y suis donc favorable,
explique le sénateur Open VLD Jean-Jacques De Gucht.Mais il veut ouvrir le débat au Parlement«car la police prédictive comporte également des risques, comme le profilage ethnique.
Afin de les éviter, le Parlement va devoir établir des règles claires.»

Bron: l’echo 30 augustus 2018

 

 

 

 

 

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